Au cours des dix dernières années, le burn-out est devenu un enjeu de santé publique majeur, notamment dans les milieux professionnels. En France, les études révèlent une augmentation significative des cas de burn-out, avec près de 30 % des cadres dirigeants se déclarant affectés par ce syndrome en 2023, contre 20 % en 2013. Cette tendance souligne une montée en flèche du stress au travail, souvent lié à des charges de travail excessives, des exigences de performance accrues et un manque de reconnaissance.

Sur le plan social, le burn-out a des répercussions profondes. Il entraîne non seulement des coûts élevés pour les entreprises, en termes d’absentéisme et de baisse de productivité, mais aussi un impact psychologique lourd pour les individus, parfois irréversible sans une intervention adéquate. Les entreprises se voient de plus en plus confrontées à la nécessité d’adopter des politiques de prévention du stress et d’accompagnement des collaborateurs en difficulté.

Pour les cadres dirigeants, la gestion du burn-out est doublement complexe : ils sont non seulement responsables de leur propre bien-être mais aussi de celui de leurs équipes. La prise en compte des signaux faibles et la mise en place de stratégies de prévention sont devenues des priorités dans un environnement professionnel de plus en plus exigeant.